Je nourris les oiseaux depuis quelques années. Malgré une certaine désertification humaine du village, il n'y a pas beaucoup de ressources pour nos amis à plumes. L'eau est loin, le peu de jardins ressemblent à des champs surexploités, mais il y a toujours ce petit espace devant une fenêtre jamais lavée pour leur laisser un peu de flou. Un petit espace avec graines, boules de graisse et de l'eau. Si t'en as l'occasion, vraiment dépense un peu pour quelques boules de graisse. La petite faune locale est souvent la grande oubliée des combats écologiques. Mais surtout quand les températures commencent à monter, il ne coûte rien de leur mettre un petit peu d'eau, changée et nettoyée tous les jours, en s'assurant qu'ils soient à l'abri de la portée des chats. Ca a un impact. Et ça permet de jeter un oeil à ces petites fées emplummées qui se baignent joyeusement.

Je ne suis pas une ornithologue amateure. Je ne vais pas parcourir des kilomètres, attendre des heures en forêt pour voir une espèce d'oiseau et la noter dans un livre. J'aime juste observer la faune proche. Les oiseaux en font partie et sont très faciles à observer. J'aime la petite faune locale, celle oubliée de tous les grands tableaux et projets environnementaux, et les oiseaux en font partie. Les nourrir est un véitable plaisir. Pourvoir les observer de si près - à travers une vitre certes - est un véritable privilège. Ce sont des petites de plumes absolument adorables et si fragiles.